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La rencontre
En 1993, Mathilde Monnier a créé « Pour Antigone » à Brest avec, entre autres, des danseurs traditionnels burkinabés. Six ans après, elle revient au Burkina présenter le spectacle pour la première fois…
1999
de Seydou Boro
Réalisation Seydou Boro, Issa Traoré
Création 1999
En 1993, Mathilde Monnier a créé « Pour Antigone » à Brest avec, entre autres, des danseurs traditionnels burkinabés. Six ans après, elle revient au Burkina présenter le spectacle pour la première fois et organiser un stage, lieu d’échange des conceptions des danses traditionnelle africaine et contemporaine européenne. Cette deuxième « rencontre » est suivie par Seydou Boro, danseur et cofondateur de la compagnie Salia Nï Seydou, et par Issa Traoré.
L’enjeu est de rendre visible l’émergence, encore timide, d’une expression contemporaine sur un continent où la tradition pèse de tout son poids. Mathilde Monnier parle de son besoin d’être déstabilisée et de travailler en partant, non pas d’une technique, mais d’un champ d’infinis. Salia Sanou se rappelle avoir été fortement perturbé par les demandes d’improvisation en silence de la chorégraphe. A ces paroles font écho les récits de Blandine Yaméogo, d’Issa Traoré, des danseuses de la compagnie Kongoba, et leur recherche, en pleine effervescence, d’une expression qui saurait concilier des formes du passé avec des perspectives actuelles. Ces fascinations réciproques évoquées par Mathilde Monnier donnent lieu à un film remarquable où, tel un geste hyper-fluide, la parole circule, portée par le désir de rencontre.
Fabienne Arvers
En savoir plus
www.mathildemonnier.com
Date de mise à jour 10 octobre 2013