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Eikon [danse de Michael Jackson]
Michael n’est plus là, reste l’émerveillement d’un monde onirique peuplé de fantômes dansants, de sosies dont il a colonisé nos imaginaires. Reste l’émerveillement devant l’icône planétaire. Enregistré au CND le 20 janvier 2012
Michael n’est plus là, reste l’émerveillement d’un monde onirique peuplé de fantômes dansants, de sosies dont il a colonisé nos imaginaires. Reste l’émerveillement devant l’icône planétaire. Son absence de la scène, ce creux est désigné ici par l’absence de ces musiques trop pleines de mémoire, surtout lorsqu’on veut faire surgir la singularité de l’artiste derrière clichés et fantasmes. Cette absence dans le spectacle dessine la singularité d’une présence dont la chorégraphe et son équipe ont rêvé, une esthétique de la disparition. Notamment cette jouissance de la danse qui brûle petits et grands et créent ces pulsions émotionnelles qui seraient le symptôme de l’individu contemporain pris dans la multitude.
Qui serait donc cette créature ? Un artiste génial ou le chef-d’œuvre absolu du show-business ? Notre jouissance c’est aussi d’entrer dans cette post-humanité qui veut réenchanter le monde là où les utopies ont échoué : recréer sur terre le vert paradis des amours enfantines.
Certains diront que le roi de la pop est le symptôme de l’ultra-libéralisme qui aurait réduit l’individu à son fonctionnement pulsionnel. Nous laisserons la question ouverte. Reste le plaisir de cette danse qui convoque nos icônes, de Nijinsky à James Brown, et réunit leurs esthétiques en un seul courant électrique.
L’icône ne se laisse pas définir aisément, le mystère est son charme irradiant. Et notre plaisir !
Michel Jacques
Extrait de presse
Entretien avec Raphaëlle Delaunay sur le site The Dancing Plague
Dernière mise à jour : avril 2012