Ce contenu contient des scènes pouvant choquer un public non averti.
Souhaitez-vous tout de même le visionner ?
Un monde en soi
Plonger dans Un Monde en Soi, c’est s’embarquer à corps éperdus dans un voyage au cœur de l’évolution, dans ses multiples dimensions – cosmos, espèce, individu, société. Sur des musiques de John Cage et Anton Webern, viennent s’y conjoindre tous les fils
Au commencement était le vide. Un vide abyssal, dont la nature n’a jamais eu horreur, mais envie. Un désert absolu, qu’elle a dans la peau depuis la nuit des temps. Un pur néant, dont elle a jailli à l’aube du monde, et qu’elle abrite à jamais en son sein. Le rien, matrice du plein; le plein, foyer du rien: le joyau s’est fait écrin. De l’infime à l’immense, de l’atome à l’étoile, le vide nous habite et nous hante, nous fonde et nous tente – nous enchante. Au fond de nous gît un noyau de néant. Au coeur de l’intime s’ouvrent des abîmes infinis. Au centre de l’univers brûle un trou noir insatiable. Nous sommes bâtis sur une absence. Dès lors, de quoi sommes-nous faits? De l’étoffe de nos rêves et de poussières d’étoiles. D’espèces englouties et de vies antérieures. Chacun de nous est un univers en expansion indéfinie, un creuset secret où, en un sens, se rejoue l’histoire du cosmos tout entier. Ainsi, sur notre plateau se noue la création d’un monde, du dépouillement des origines au foisonnement des générations, du chaos primitif à la complexité ultime. En un espace défini par la vibration de seize cordes, telles sept sphères célestes, sept corps à histoire – aussi mouvants qu’émouvants – embrassent une grande traversée, du don de la naissance à l’éveil de la conscience, de l’apprivoisement de soi à l’appréhension de l’autre, de la construction de son identité à la constitution de la communauté. Aux métamorphoses de l’être en perpétuel devenir répond la prolifération des modes de relations: miracle de la rencontre, surprise de l’altérité, éclat du désir, violence des conflits, rêve de fusion, quête de la différence, fureur du dépassement, bonheur de la reconnaissance, expérience de la solitude…
Plonger dans Un Monde en Soi, c’est s’embarquer à corps éperdus dans un voyage au cœur de l’évolution, dans ses multiples dimensions – cosmos, espèce, individu, société. Sur des musiques de John Cage et Anton Webern, viennent s’y conjoindre tous les fils d’expression, impulsions du chorégraphe Abou Lagraa et vibrations du Quatuor Debussy, explosions des sept danseurs et horizons du dramaturge Gérald Garutti.
Source : Compagnie La Baraka
En savoir plus : www.aboulagraa.fr