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Carnets d'un rêveur
A la manière d’un peintre ou d’un sculpteur, Jean-Claude Gallotta a esquissé une série de croquis chorégraphiques au printemps 2009 dans les jardins et les salles du Musée Bourdelle. Armé de ses seuls danseurs, il a tenté de faire dialoguer la chair et le marbre, le vivant et l’immobile ; cherchant à répondre à une question qu’Antoine Bourdelle aurait peut-être pu se poser aussi : « Lequel, du vivant ou de l’immobile, apprend le plus de l’autre ? »
Juste retour des choses, le sculpteur inspiré par la danse l’inspire aujourd’hui à son tour. Dialogue incessant entre deux arts du mouvement.
En 16 croquis, Jean-Claude Gallotta, « rêveur » endormi à même le sol du Musée, de l’avoir trop arpenté, de s’en être pénétré, imagine ses danseurs au creux des plâtres, au détour des bronzes, à l’angle des peintures, en solos, en duos ou en groupe, saisissant peut-être quelque chose de l’âme d’Isadora, jusque dans le cabinet de travail du sculpteur. Leurs avatars y rôdent peut-être encore…
Claude-Henri Buffard – 2009
Ce film a été réalisé à l’occasion de l’exposition Isadora Duncan 1877–1927 Une sculpture vivante présentée au musée Bourdelle du 20 novembre 2009 au 15 mars 2010.