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Cinq pour dix
Cinq pour dix laisse percevoir ce que son écriture du mouvement doit à l’ancienne période où elle fut une interprète célébrée de Merce Cunningham : déplacements déterminés, confinant à la course, sur des trajectoires ouvrant l’amplitude de l’espace.
Création 1981.
Viola Farber succède à Alwin Nikolais à la tête du Centre national de danse contemporaine (CNDC) d’Angers à l’automne 1981. Outre la direction de l’Ecole supérieure de l’établissement, l’espoir de la chorégraphe américaine est de construire une véritable compagnie en Europe. Celle-ci comprend dix membres : quatre Américains qui l’ont accompagnée, et six Français nouvellement auditionnés. Travaillant d’arrache-pied, elle est en mesure de présenter un programme de quatre pièces à peine deux mois après son arrivée.
Passionnée de musique, Viola Farber y puise le lyrisme enjoué de nombre de ses pièces, comme ici Cinq pour dix, composée avec la complicité du jazzman Michel Portal. A l’exception de cet aspect, Cinq pour dix laisse percevoir ce que son écriture du mouvement doit à l’ancienne période où elle fut une interprète célébrée de Merce Cunningham (1953-1965) : déplacements déterminés, confinant à la course, sur des trajectoires ouvrant l’amplitude de l’espace. Distribution du mouvement à partir d’un buste aérien et très tenu, quoique disposé à une grande variation directionnelle. Ouverture du haut du torse, en frontal, pour un dégagement exclamatoire des membres supérieurs.
Source : Gérard Mayen