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Mutating score
La pièce s’imagine comme un projet chorégraphique hybride présenté sous la forme d’un dispositif traversé par le public. Le processus d’écriture de ce nouveau projet interroge les relations possibles entre la danse, la musique, l’image et la technologie.
« Mutating score s’imagine comme un projet chorégraphique hybride présenté sous la forme d’un dispositif traversé par le public. Le processus d’écriture de ce nouveau projet interroge les relations possibles entre la danse, la musique, l’image et les outils technologiques. Si jusqu’alors nous nous étions intéressés avec le compositeur Andrea Cera et le vidéaste Vincent Bosc à utiliser les technologies dans le temps du processus de fabrication du spectacle, nous choisissons cette fois, d’intégrer celles-ci dans le temps réel du spectacle. Elles interagissent avec les danseurs ou le public et participent ainsi à différentes émotions et mutations musicales ou visuelles. La dramaturgie en devenir s’articule autour de trois épisodes chorégraphiques travaillés durant l’année 2004 : Wave 01, Vaguely light et Erasing territory. La nature partitionnelle des trois formes révèle une certaine tension poétique qui s’inspire de la vague et de la légèreté. Le particularisme des matériaux corporels, musicaux et visuels, voire plastiques qui se sont inventés durant ces trois expériences de recherche et de création, se retrouve mis en jeu dans le développement de Mutating score. D’une façon générique, ce projet questionne la nature de l’occupation de l’espace, ce qui se présente et se représente ; les ingrédients qui le composent et le transforment ; mais aussi, la place du public et sa possible mise en jeu dans la construction du récit.
Ma relation aux nouvelles technologies…
C’est probablement autour de cette question de la place du public et du rapport qu’elle inventent avec l’œuvre, que les technologies sont à même de participer à de nouvelles expériences de création et de proposer des pistes de recherche.
En imaginant la forme spectaculaire comme un écosystème, où le spectateur soit un des éléments constitutifs et actifs de l’ensemble, s’invente une relation inédite entre le spectateur et l’œuvre. En effet requestionner l’espace du jeu, sa part interprétative et participative, restitue l’individu dans sa capacité à s’inscrire et écrire un récit de l’événement. Cela nous oblige aussi à réarchitecturer l’espace performatif, à reconsidérer la durée dans sa nécessité, à mettre en scène à la fois la confrontation, l’appropriation et la transformation. Se compose un nouvel objet et la remise en jeu d’une nouvelle mutation. Probablement, de nombreux outils technologiques sont à même de trouver une application et une exploitation dans un tel dispositif, peut être s’agit-il d’en inventer d’autres. Ma préoccupation reste qu’ils soient en mesure d’être constitutifs de la nature de l’objet artistique et qu’ils suggèrent de nouveaux liens sensibles et possibles entre l’individu et le collectif. »
Source : Hervé Robbe