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« Comme beaucoup d’enfants africains, je n’ai pas attendu d’en faire un métier pour m’intéresser à la danse, la pratiquer, participer à des fêtes que nous organisions entre nous et où j’espérais toujours trouver de nouveaux pas pour surprendre mes amis.

En grandissant, je me suis de plus en plus investi dans la danse, cueillant partout autour de moi des idées, des découvertes, de nouvelles façons de mettre mon corps en mouvement et de lui donner la parole.

J’habite dans la ville de Kati, non loin de Bamako. Là, j’ai constitué un groupe intéressé d’abord par la danse urbaine et les pratiques de rues. Ces débuts ont été remarqués. J’ai été souvent invité dans des émissions de télévision, dans des concours, dans des événements artistiques où des personnalités de la chanson me demandaient de danser dans leurs clips ou leurs prestations.

Cette évolution m’a conduit à fréquenter plusieurs danseurs professionnels engagés notamment dans la danse contemporaine. J’ai observé leur travail qui m’a ouvert de nouveaux horizons. Sans me classer sous cette catégorie, sans me classer tout court, j’ai été touché par la liberté qu’ils s’octroyaient dans cette forme de danse. 

Intervenant beaucoup dans la rue et dans les festivités propres à notre société, j’ai aussi observé avec beaucoup d’attention les danses qu’on appelle traditionnelles. De mon point de vue, elles partagent avec la danse contemporaine le goût d’inventer de nouveaux pas, de nouvelles postures, de nouveaux mouvements, de se laisser modifier par l’époque. Mais elles transmettent aussi un vocabulaire chorégraphique qui selon moi peut enrichir, enrichit déjà, en Afrique tout du moins, les autres formes de danses d’aujourd’hui. 

La danse partout et avant tout ! »

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