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Habib Ben Tanfous est un chorégraphe, danseur et comédien bruxellois d’origine tunisienne. Son parcours débute dès son adolescence avec le hip hop, un art qu’il découvre à 15 ans et dans lequel il s’investit pleinement. Participant à des concours de danse qui le mène jusqu’à New York. Il a fait parti des collectifs IMPULSION et The Revolutionary, des expériences qui forgent son identité artistique. La danse hip-hop représente pour lui bien plus qu’un moyen d’expression. Elle devient la porte d’entrée vers la scène, une culture qui lui offre un ancrage communautaire tout en lui permettant de découvrir les multiples facettes de son art. Si le hip-hop reste une part essentielle de son parcours, Habib Ben Tanfous ne se limite pas à cette forme. Il n’utilise pas systématiquement les codes traditionnels du hip-hop. Il parle plutôt de danse sociale, une pratique nourrie par la musique et l’interaction avec le public, et se revendique davantage comme un artiste qui navigue à travers différents médiums, qu’il s’agisse de danse, de théâtre ou d’autres formes artistiques.

En 2019, Habib Ben Tanfous amorce un tournant dans sa carrière. Il est sélectionné pour le programme Tremplin Hip Hop #3 et en parallèle suit le cursus en Danse et Pratiques Chorégraphiques à Charleroi danse, une formation qui lui permet de structurer sa pratique artistique. À la même époque, il explore les approches documentaires et fonde la compagnie FINEK avec Elisa Firouzfar. Le nom de la compagnie provient de leur première pièce, Finek, une pièce pour cinq danseurs présentée au Festival Courants d’Air (2018) et au Cocq’Arts (2019).À travers cette création, iels développent un langage chorégraphique et esthétique enclin à l’hybridité des genres, proposant des formes singulières et composites, reflet de la complexité des appartenances et des récits personnels.

En 2023, il crée et interprète le solo Ici je lègue ce qui ne m’appartient pas, dans lequel il interroge son héritage familial. A travers de nombreux chants et archives visuelles – sa famille adore prendre des photos – il étudie les postures de ses parents, cousins, aïeux, sur les traces de ce qui le constitue en partie, pleinement ou pas du tout. Ce projet, entre recherche documentaire et exploration chorégraphique, prend une résonance particulière avec la naissance de son propre enfant en 2021, marquant un moment charnière de transmission et de réflexion sur l’identité.

Entre 2019 et 2025, Habib Ben Tanfous poursuit ses réflexions sur des thématiques sociales, en particulier sur l’identité, la masculinité, et les dominations coloniales et patriarcales. Il participe à plusieurs projets de création en tant que danseur ou comédien, notamment dans Laboratoire Poison d’Adeline Rosenstein ou encore Débandade d’Olivia Grandville. Il collabore également avec des artistes tels que Ilyas Mettioui, Manoël Dupont, Anne-Cécile Vandalem, Armel Roussel, Laura Bachman et Pauline d’Ollone.

En parallèle, il intervient dans des programmes de formation, comme ELAN, une école pour l’égalité des chances dans la danse, au Centre national de la danse de Lyon.

Habib Ben Tanfous est sélectionné pour participer à AEROWAVES Spring Forward 2024, un programme européen pour la découverte de talents émergents en danse.

Son prochain projet, Orchestre vide, longing for you, est un quintet qui sera créé en avril 2026 au Théâtre Varia à Bruxelles.

Parallèlement, il sera accompagné par le Centre National de la Danse (CN D) pour les années 2025/2026, un soutien qui marque l’évolution de son parcours.

Il fait partie du collectif RAVIE. Un collectif composé à ce jour de 18 membres et de 8 compagnies, dans une structure ouverte ou priment les valeurs d’horizontalité, de coopération, de gestion collective, tout en défendant l’autonomie et la liberté artistique de chaque projet. En 2022, après quatre ans de réflexion collective sur les arts de la scène, ses conditions de travail, son institutionnalisation et son avenir, Ravie décide de se lancer un nouveau défi en se proposant à la direction du Théâtre de la Vie à Bruxelles. Douze membres de l’ASBL signent ainsi la candidature de ce qui serait la première direction collective d’une institution théâtrale belge. La confiance lui ayant été accordée, Ravie assure la coordination générale et artistique du lieu jusqu’en décembre 2027.

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