Paul les Oiseaux
Créée en 1987, la compagnie emprunte son nom au peintre de la renaissance Paolo Uccello, et revendique ainsi sa parenté avec le maître italien, dans l’obsession portée à la perspective, à la scénographie, comme à l’inscription graphique des corps sur le plateau. On peut y déceler aussi un hommage aux migrations sans cesse renouvelées des oiseaux, semblables aux trajets incessants des danseurs, et aux traces légères oubliées dans l’espace par les mouvements chorégraphiques.
Mais qu’est-ce à dire ? Tout d’abord que ce travail de recherche chorégraphique poétique flirte avec la peinture, le cinéma, la musique, et qu’il s’est progressivement déplacé, au cours de ses 25 années d’existence, vers le texte.
La force de Paul Les Oiseaux réside dans une tension constante entre une danse techniquement virtuose et une gestuelle concentrée sur l’intime, sur les infimes mouvements des gestes familiers, sur leur inquiétante étrangeté.
En parallèle avec ses créations, l’identité artistique de la compagnie se construit aussi dans ses ateliers de sensibilisation qui font la part belle aux rencontres avec différents publics, scolaires, futurs professionnels, amateurs… Ces ateliers qui prennent des formes très singulières, conférences dansées, ateliers d’écriture chorégraphiques par exemple, permettent la création de petites formes chorégraphiques adjacentes, et le croisement avec des artistes explorant d’autres pratiques : metteurs en scènes, musiciens, vidéastes, auteurs.
Chaque pièce chorégraphique de la compagnie s’enrichit ainsi de pièces satellites qui développent les mêmes enjeux thématiques et esthétiques explorés au sein de ces workshops productifs.
Depuis plusieurs années, la compagnie intervient aussi auprès de publics empêchés, au sein notamment d’établissements hospitaliers pour personnes âgés dépendantes. Ces projets participatifs donnent lieu à des formes chorégraphiques et/ou à des objets filmiques singuliers fictionnels ou documentaires. La compagnie a notamment l’occasion d’explorer sa pluridisciplinarité à l’occasion de sa résidence avec la ville de Bruges, dont elle est l’artiste associé en 2022 et en 2023, soutenue par l’Iddac.