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Rope Dance Translations (1974)
Extrait de programme
« Depuis trois ans, je cherche à définir et à épurer ma propre danse — l’acte de tourner. Tourner me semble une forme de danse intéressante parce qu’elle est, ou peut être, continue sans points d’arrêt. L’axe spinal en est le principal acteur. Les mouvements de base sont extrêmement simples. Ils engagent tout le corps dans un mouvement connecté.
Tout mouvement est engendré par une marche sur place autour de soi, quelque chose comme faire une promenade sans savoir où on va […].
Je me suis laissé prendre par l’impulsion tournante (un moment assez naturellement et assez souvent dans différents types de danse) et je l’ai étendue. Tourner pendant lontemps devient un moyen sensibilisateur étonnant. Les relations spatio-temporelles et les perceptions audio-visuelles normales sont modifiées. 360° vue, son équilibre.
Se concentrer auditivement. Écouter avec tout le corps […]. Le plus intéressant est de danser très vite ou très lentement. Et le passage de l’un à l’autre […].
La restructuration de l’expérience du temps (mesure du mouvement). Temps mouvant. Temps mémoire. Temps émotionnel. Temps objectifs […]. Mouvement planétaire. Voler. Tomber. Un ouragan. L’oeil de la même tempête […].
Je lie l’abstraction des fonctions corporelles aux chakras / roues de force / centres d’énergie. Je pense que l’acte de tourner se réfère aussi à ces centres. Il est aussi relié, comme toutes les danses, à l’état d’esprit entre veille et sommeil / vie et rêve / le conscient et l’inconscient. »
Andy De Groat, extrait de L’art vivant, n°40 (juin 1973), cité dans le programme « Une histoire post-moderne », Angers-Nantes Opéra (2022)