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La plupart des NÔ interprétés aujourd’hui ont été composés par  Kan’ami (fin du XIVe siècle) et surtout par son fils Zeami, au début du  XVe siècle, à l’époque des Shôgun de Kyôto. « Forme originale et spéciale  à la littérature japonaise, de plus, première manifestation de l’art  dramatique, résumé et en quelque manière synthèse des arts d’un passé  déjà long, tels sont les aspects sous lesquels se présente le NÔ. Il  ressuscite devant nous, sous une forme saisissante et que son lyrisme  rend plus puissant encore, les sentiments, les pensées, les croyances,  les superstitions, les aspirations, toute la vie intellectuelle et  morale de ces générations tumultueuses et inquiètes, il fait agir sous  nos yeux leurs dieux, leurs seigneurs, leurs religieux, leurs  thaumaturges, leurs guerriers, leurs héroïnes et jusqu’à leurs fantômes;  surtout, il nous montre à merveille la profonde empreinte dont le  Boudhisme avait marqué les hommes de ce temps, la poésie qu’il savait  tirer pour eux du spectacle de la Nature, et comment il en revêtait  l’instabilité des choses et l’impermanence uiverselles. »

Source : Noël Péri – Cinq Nô, Festival d’Automne à Paris

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